1.
Préambule : Le bien-être et la prospérité d’une nation sont intrinsèquement liés à la santé et au bien-être de ses citoyens. Dans un pays riche en ressources comme le Gabon, il est primordial que chaque citoyen puisse avoir accès à une nourriture adéquate.
Proposition : Envisager une réduction de la TVA sur les produits alimentaires essentiels, de manière à offrir aux familles économiquement défavorisées une meilleure capacité financière pour s’approvisionner en nourriture de qualité. Cette mesure fiscale pourrait donc jouer un rôle vital dans la garantie d’une meilleure qualité de vie pour tous.
2.
Préambule : Encourager l’adoption de véhicules respectueux de l’environnement en accordant des allégements fiscaux à ceux qui importent des voitures électriques ou hybrides, notamment par une réduction marquée des droits de douane.
Proposition : Dans le contexte actuel où le Gabon n’a pas encore développé une infrastructure de recharge publique pour les véhicules électriques et hybrides, offrir des incitations fiscales pourrait encourager les particuliers à investir dans leurs propres solutions de recharge domestique. Cela favoriserait non seulement la transition vers une mobilité plus verte, mais stimulerait également l’économie en incitant à l’achat de ces véhicules.
3.
Préambule : Au regard des années de corruption qu’a connues le Gabon et de la violation de l’intérêt général par les autorités publiques qui en étaient investies, il s’agira d’inverser considérablement la tendance en s’attaquant à cette difficulté qui gangrène notamment l’administration publique.
Proposition : Mise en place d’une politique de lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et promotion de la transparence supportées par des organismes privés et indépendants.
Assainir l’utilisation des deniers publics en prônant plus de transparence de leur gestion permettrait de réduire les risques de corruption et de détournement de fonds publics.
Prévoir un audit des comptes publics ( TPG), mise en place d’un parquet financier national chargé d’enquêtes et de lutte contre la criminalité financière, auditions régulières de toutes les directions d’administrations publiques gabonaises et de tous les opérateurs économiques exerçant sur le territoire national dans tous les secteurs de l’économie, respecter le principe des appels d’offres afin d’ouvrir à la concurrence tous les secteurs publics.
4.
Préambule : Depuis plusieurs années, le Gabon mise sur la diversification de son économie par le développement de secteurs clés. C’est en cela que des politiques de facilitation seraient les bienvenues pour permettre aux populations de développer leur plein potentiel.
Propositions : Soutien aux secteurs clés de l’économie pour relancer la croissance tels que l’entrepreneuriat et l’agriculture.
Entrepreneuriat :
- Intégrer l’entrepreneuriat dans les programmes scolaires et universitaires pour encourager la culture entrepreneuriale dès le plus jeune âge.
- Faciliter l’accès aux ressources d’accompagnement aux entrepreneurs (formation, mentorat, financement) et créer de nouvelles ressources selon les besoins actuels.
- Simplifier les procédures administratives et fiscales pour encourager les jeunes à entreprendre et formaliser leurs activités.
Agriculture :
- Mettre en place des politiques incitatives robustes pour encourager les jeunes à s’investir dans l’agriculture.
- Fournir une formation et une sensibilisation accrues pour encourager le plus grand nombre à exploiter les opportunités agricoles existantes.
- Développer les infrastructures pour faciliter la production et la distribution des produits agricoles sur le marché local.
5.
Préambule: Le secteur informel représente 40 à 50% du PIB du Gabon selon le FMI. Cela pose un problème de capacité de l’État à disposer des recettes fiscales. La perte est estimée à 400 milliards de FCFA au minimum chaque année selon l’ex-ministre chargé du commerce, Hugues Mbadinga, dans sa déclaration du 12/07/2021. Ce manque de recettes fiscales est un frein au développement du Gabon.
Il est donc important d’organiser une migration du secteur informel vers le secteur formel tout en sachant que les différentes opérations de déguerpissement n’ont jamais apporté une solution à long terme. Le secteur informel existe d’abord parce que le secteur formel n’apporte pas toutes les solutions en termes de consommation au Gabon notamment en termes de pouvoir d’achat.
Propositions : Développement d’une production et une transformation locale visant à réduire les produits les plus commercialisés dans l’informel, le potentiel économique de ces produits étant de fait établi par le niveau d’importation.
Accompagner les acteurs du secteur informel dans la migration vers le secteur formel par deux mesures principales : une formation professionnelle pour structurer leurs business de manière formelle et un crédit d’impôts plafonné sur une durée d’un an et sur un niveau de revenu prédéterminé.
6.
Préambule: Dans les différents partenariats Public-Privé(PPP), nous avons assisté à des dépenses coûteuses de l’Etat qui n’ont abouti soit à aucune réalisation, soit à des réalisations partielles ou encore à des réalisations d’envergure tombées quelques années plus tard en désuétude. Les PPP aux Gabon conduisent à des surfacturations, à de la corruption et à du détournement de fonds.
Propositions : Mieux encadrer les PPP par des contrats de performance qui incluent systématiquement le transfert de compétences.
Faire valider et auditer chaque PPP par un organisme indépendant quadripartite qui inclut : l’état, la société civile locale, les contrôleurs financiers et une équipe anticorruption.
Mettre en place une plateforme (site web) qui publie tous les PPP contractés (en phase d’appel d’offre, d’exécution et livraison), le cahier de charge, le prix contracté, la société missionnée, les personnes publiques ayant validé le partenariat et à la livraison, le bilan rétrospectif.
Ajouter des objectifs sociaux, environnementaux, d’innovation dans chaque PPP. Toujours mettre la possibilité pour l’État de renégocier le partenariat en cours en cas d’insatisfaction des deux parties.
1.
Préambule: Les propositions suivantes sont conçues pour révolutionner la formation professionnelle, stimuler la croissance économique, réduire le chômage des jeunes, et répondre aux besoins des entreprises. Ces mesures concrètes, une fois adaptées au code du travail, joueront un rôle crucial dans la création d’une main-d’œuvre qualifiée, adaptable, et directement en phase avec les exigences du marché.
Propositions :
Gratification automatique des stages : Cette mesure permettrait d’assurer une certaine rémunération aux stagiaires, ce qui favoriserait l’accès à des stages de longue durée tout en les incitant à s’engager pleinement dans leur formation professionnelle.
Rédaction de contrats pour tous les stages et conventions : Il est essentiel de formaliser les relations entre les stagiaires et les entreprises par la rédaction de contrats ou de conventions. Cela clarifiera les attentes mutuelles, les droits et les devoirs de chaque partie et garantira une meilleure protection des droits des stagiaires.
Obligation pour les entreprises dépassant un certain chiffre d’affaires de former des jeunes et de financer leurs études : Cette mesure inciterait les entreprises prospères à contribuer davantage à la formation professionnelle en offrant des opportunités de formation et en prenant en charge une partie des coûts liés aux études des jeunes. Cela renforcerait l’engagement social des entreprises.
Utilisation de la taxe sur la formation professionnelle (CPF) pour financer ces mesures : Une partie des fonds collectés via la taxe sur la formation professionnelle pourrait être réaffectée pour financer ces initiatives visant à promouvoir la formation professionnelle. Cela garantira que les ressources financières nécessaires sont disponibles pour soutenir ces mesures.
Mise en place d’incitations fiscales pour les entreprises qui forment activement des jeunes : Les entreprises qui investissent dans la formation professionnelle pourraient bénéficier d’avantages fiscaux, tels que des réductions d’impôts ou des crédits d’impôt, pour encourager leur engagement dans le développement des compétences des jeunes travailleurs.
Promotion de partenariats entre les entreprises et les établissements d’enseignement : Encourager les collaborations entre les entreprises et les écoles, collèges et universités pour élaborer des programmes de formation adaptés aux besoins du marché gabonais. Cela permettrait une meilleure intégration entre la formation théorique et la formation en entreprise.
Suivi et évaluation réguliers des programmes de formation professionnelle : Mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour s’assurer de l’efficacité des programmes de formation professionnelle, et ajuster ces programmes en fonction des besoins changeants du marché du travail.
Promotion de la formation continue : Encourager les travailleurs et les entreprises à investir dans la formation continue tout au long de leur carrière professionnelle, en offrant des incitations financières ou des avantages tels que des congés de formation.
Ajout d’une matière sur le savoir-faire : Elle sera systématique dans chaque classe de la 6ème à la terminale pour apprendre plusieurs savoir-faire au cours de sa scolarité. Cela pourra être utilisé en cas de sortie précipitée du système scolaire.
2.
Préambule : Le niveau d’instruction d’une population a un impact considérable sur les perspectives de développement d’un État. A ce titre, le Ministère de l’éducation nationale doit réfléchir à une refonte complète du système scolaire (programmes, infrastructures, conditions de travail du personnel enseignant, formation professionnelle).
Propositions : Adapter les programmes scolaires pour répondre aux besoins de développement du pays et préparer les étudiants à devenir des acteurs de l’économie gabonaise.
Améliorer les infrastructures et les conditions d’apprentissage pour les élèves et les étudiants.
Améliorer les conditions de travail des enseignants.
Promouvoir la discipline, le civisme et les valeurs fondamentales dans les écoles et les lycées.
Établir un centre de recherche économique pour identifier les besoins de formation.
Imposer des quotas d’insertion professionnelle aux universités et écoles supérieures pour aligner les formations sur les besoins économiques.
Introduire de nouvelles méthodes pédagogiques pour développer des compétences pratiques en plus des connaissances théoriques.
3.
Préambule : L’absence de bibliothèques sur le territoire national est une question épineuse puisqu’elle traduit un manque à gagner pour nos jeunes dans la construction de leur esprit critique et leur accès à la connaissance de l’histoire de leur pays et du monde.
Propositions : Promouvoir des espaces de réflexion tels que les bibliothèques publiques implantées dans chaque arrondissement.
Accompagner les associations qui défendent la lecture auprès des jeunes afin de permettre le développement de leur esprit critique et développer leur amour des livres.
Promouvoir les livres de nos auteurs au sein de nos bibliothèques à Libreville et à l’intérieur du pays.
1.
Préambule: L’intégrité et l’impartialité d’une Cour constitutionnelle sont primordiales pour le bon fonctionnement d’une démocratie. En offrant aux juges un mandat long et unique, on élimine la possibilité d’influences politiques récurrentes et on s’assure que leurs décisions sont basées uniquement sur la loi et non sur des aspirations à un renouvellement de mandat. De plus, cela éviterait tout chevauchement potentiel avec le mandat présidentiel, garantissant une séparation des pouvoirs et renforçant la confiance du public dans le système judiciaire.
Proposition : Établir une Cour constitutionnelle dont les membres bénéficieront d’un mandat substantiel de 9 ans, qui, une fois achevé, ne serait pas renouvelable.
2.
Préambule : La séparation des pouvoirs est le préalable d’un exercice du pouvoir plus équilibré et moins concentré dans les mains d’une seule entité (exécutif). Il conviendra durant cette Transition de renforcer le pouvoir législatif et judiciaire de façon à créer des contre pouvoirs conséquents capables de freiner un pouvoir exécutif trop fort.
Propositions : Redynamiser le rôle de l’Assemblée nationale et des institutions judiciaires dans leur fonction d’édition des normes et de règlement des litiges de façon indépendante.
Donner un réel pouvoir aux parlementaires qui contribuent à l’exercice de la souveraineté nationale en représentant les citoyens gabonais dans leur globalité et en contrôlant l’action du Gouvernement.
3.
Préambule : Les collectivités territoriales ont besoin de plus de pouvoir au Gabon. Cela permettrait de développer nos ruralités, désengorger le Grand Libreville par la promotion de la décentralisation et/ou déconcentration des institutions de l’Etat et de faire éclore un réel pouvoir local.
Propositions : Organiser des assises nationales en partenariat avec les différents élus locaux afin d’échanger sur leurs besoins et la nécessité d’élargir leurs pouvoirs pour développer les territoires qu’ils ont en charge.
4.
Préambule : Le Gabon traverse actuellement une occasion historique de développer un modèle économique, politique et social en phase avec l’histoire de sa nation et celle du monde en perpétuel mouvement. C’est pourquoi la Transition actuelle doit reposer sur des institutions et valeurs fortes au service de l’intérêt général.
Propositions : Mise en place d’un Gouvernement de transition représentatif et inclusif.
Mise en place d’une feuille de route claire et limitée dans le temps pour encadrer la transition.
Réforme constitutionnelle pour garantir la démocratie et l’État de droit de façon pérenne.
Planification dans un délai raisonnable d’élections libres et équitables pour permettre au peuple de choisir ses prochains dirigeants.
Création d’un comité de réflexion et de rédaction afin de proposer la Nouvelle Constitution de la République gabonaise.
Proposition d’un nouveau Code électoral facilitant la tenue d’élections libres et transparentes.
1.
Préambule : Au sortir d’une période de crise, il convient de faire toute la lumière sur les crimes qui ont été commis en toute impunité sur le territoire pour aider les populations traumatisées par la violence à cheminer vers le chemin de la réconciliation nationale.
Propositions : Mise en place d’une commission vérité et réconciliation afin de faire la lumière sur tous les crimes et injustices qui ont été commis ces 15 dernières années et/ou au-delà et de permettre la restauration de la paix au sein des familles endeuillées.
Organisation d’une cérémonie d’hommage nationale à tous les martyrs qui ont combattu pour la dignité gabonaise et qui sont tombés sous l’ancien régime sans reconnaissance nationale.
2.
Préambule : Le fonctionnement de la justice est un bon indicateur de la santé d’un Etat de droit car le respect de la règle de droit est ce qui renforce le vivre ensemble et développe la conscience citoyenne.
Propositions : Renforcer le rôle d’institutions telles que la Maison du droit afin de sensibiliser au maximum les citoyens à leurs droits et aux outils dont ils disposent pour les exercer en cas de litiges avec une administration, un particulier ou une entreprise.
Procéder à un audit de nos institutions judiciaires afin de dégager des pistes de propositions pour les rendre plus fonctionnelles et effectives.
Créer un espace dématérialisé recensant toutes les décisions de justice selon la juridiction concernée (civile, administrative, commerciale, prud’hommes) pour plus de transparence sur les jugements ou arrêts rendus.
Préambule : Les questions de santé publique sont cruciales au sein d’un Etat de droit. Se soigner est un des besoins fondamentaux de l’homme qu’il convient de couvrir par la mise en œuvre de politiques publiques qui facilitent l’accès aux soins et la création d’infrastructures sanitaires.
Propositions : Établir une politique de santé publique et communautaire pour garantir l’accès aux soins, y compris pour les populations isolées et défavorisées.
Équiper tous les hôpitaux et centres de santé publics, à la fois dans la capitale et à l’intérieur du pays, pour assurer des services de base de qualité.
Mettre en place un système d’évaluation continue du personnel de santé, avec des formations en éthique et professionnalisme, pour maintenir la qualité des soins.
Préambule : La préservation de la sécurité intérieure nécessite une sensibilisation de nos forces de l’ordre aux valeurs de la République afin qu’elles soient au service de l’intérêt général.
Propositions : Garantir le professionnalisme des forces de l’ordre et de sécurité ainsi que le respect des droits de l’homme durant toute la période de transition.
Mettre en place un service civique militaire pour les jeunes afin de les sensibiliser aux valeurs de la République et de les sensibiliser aux métiers au sein des corps armés.
Préambule : Le Gabon est témoin d’une tendance inquiétante où de nombreux enfants grandissent dans des foyers monoparentaux, souvent privés du soutien du père. Dans de tels scénarios, la charge financière et émotionnelle repose majoritairement sur la mère, la mettant sous une pression intense et risquant de laisser l’enfant sans supervision appropriée.
Propositions : Il est proposé de créer un mécanisme d’aide destiné spécifiquement aux jeunes mères lorsque le père de l’enfant ne remplit pas ses obligations. Si le père est mineur et donc incapable de fournir un soutien financier, le mécanisme envisagé pourrait permettre la saisie d’une portion des revenus de ses parents.
Ces fonds seraient ensuite directement alloués à la jeune mère pour l’aider dans l’éducation de l’enfant. Cette initiative vise non seulement à offrir un soutien tangible aux jeunes mères, mais aussi à instaurer un sens accru de responsabilité chez les jeunes Gabonais vis-à-vis de leurs actes. Chaque enfant mérite de grandir dans un environnement stable et bienveillant.
Préambule : Afin d’améliorer la gouvernance des institutions gabonaises, le travail de la société civile et son inclusion dans la formation des politiques publiques est indispensable. Partout dans le monde il a pu être démontré qu’une société civile forte est le garant du respect des règles démocratiques par l’implication des citoyens dans la chose publique.
Propositions : Faciliter l’accès aux administrations publiques et aux institutions pour les Think Thank et les associations actives qui mènent des travaux de réflexion sur le Gabon et constituent des acteurs du débat public.
Améliorer le financement des organismes apolitiques et faciliter leur audience sur les canaux d’information publique en raison de leur statut de contre pouvoir qui permet une réelle implantation de la démocratie.