Le Gabon jouit d’un revenu par habitant quatre fois plus élevé que celui de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, mais en raison des inégalités de revenus élevées, une grande partie de la population reste pauvre.
Le Gabon s’est appuyé sur les exportations de bois et de manganèse jusqu’à ce que le pétrole soit découvert au large des côtes au début des années 1970. De 2010 à 2016, le pétrole a représenté environ 80% des exportations gabonaises, 45% de son PIB et 60% de ses recettes budgétaires publiques. Le Gabon fait face à la fluctuation des prix internationaux de ses exportations de pétrole, de bois et de manganèse. Un rebond des prix du pétrole de 2001 à 2013 a contribué à la croissance, mais la baisse de la production, alors que certains champs ont dépassé leur pic de production, a entravé le Gabon à réaliser pleinement des gains potentiels.
Le PIB a augmenté de près de 6 % par an au cours de la période 2010-2014, mais a considérablement ralenti par rapport à 2014 pour s’à seulement 1 % en 2017, à mesure que les prix du pétrole diminuaient. La faiblesse des prix du pétrole a également affaibli les recettes publiques et affecté négativement les balances commerciales et des balances des paiements courants. Suite à la baisse des recettes, le Gabon a signé un accord de trois ans avec le FMI en juin 2017. Malgré l’abondance de richesses naturelles, une mauvaise gestion budgétaire et une dépendance excessive à l’égard du pétrole ont étouffé l’économie.
Le Gabon dépend des importations et le gouvernement subventionne fortement les produits de base, y compris les denrées alimentaires, mais aura du mal à réduire la frustration du public face au chômage et à la corruption.